Fès, investir sur la médina : moteur d’attractivité touristique et économique

Entre 2010 et 2025, la wilaya de Fès‑Meknès a mobilisé 3 milliards de dirhams pour la réhabilitation de la médina de Fès, couvrant 399 projets et la sécurisation de 4 671 bâtisses menacées de ruine, au bénéfice de près de 20 000 habitants. Cette politique volontariste s’est déclinée en actions ciblées :

• 32 projets sur les monuments historiques et lieux emblématiques

• 100 programmes pour dynamiser l’artisanat et le commerce

• 95 opérations dédiées aux lieux de culte et de spiritualité

• 119 initiatives pour les lieux de bien‑être

• 17 chantiers de requalification du bâti et d’amélioration du paysage urbain

• 11 équipements de proximité

• 25 actions pour l’accessibilité, dont les parkings de Bab Jdid et Bin Lamdoun

  
  

1. Tourisme et retombées économiques

Selon le wali Mouaad Jamai, les résultats se sont traduits par :

• +123 % d’unités d’hébergement

• +132 % du nombre de lits (de 1 056 à 2 448)

• +81 % de nuitées

• +131 % de trafic à l’aéroport Fès‑Saïss (1,7 million de passagers)

  
  

À l’échelle nationale, le Maroc a connu une année 2024 historique, accueillant 17,4 millions de visiteurs (+20 % vs 2023), dont 51 % de touristes internationaux, confirmant sa position de leader touristique en Afrique Ministère du Tourisme.

2. Comparaison avec la référence Marrakech

Ville millénaire classée à l’UNESCO, la médina de Marrakech reste la locomotive du tourisme marocain :

• 8,3 millions de nuitées en 2023, en hausse de 53 % par rapport à 2022 Morocco business.

• Plus de 12 millions de nuitées en 2024, avec un taux d’occupation moyen supérieur à 72 % .

  
  

Cette performance s’appuie sur un parc de riads et d’hôtels de charme, des infrastructures de classe mondiale et une offre culturelle et événementielle très riche.

3. Investissement immobilier et location courte durée

La rareté du foncier constructible en médina fait de la réhabilitation de riads une stratégie privilégiée :

• Exemple à Marrakech : un riad acquis 500 000 € peut générer 60 000 €/an en location courte durée (ROI ≃ 12 %).

• Les marges nettes dépassent parfois 20 % après rénovation, selon certaines études sectorielles.

  
  

Avantages de la location courte durée en médina

• Rendements supérieurs aux locations longue durée ou aux villas périphériques

• Flexibilité tarifaire (tarification dynamique selon la saison)

• Valorisation du patrimoine architectural et culturel

  
  

4. Stratégie foncière et densification maîtrisée

Contrairement à la construction de villas en périphérie, souvent énergivore et consommatrice de grandes emprises, la réhabilitation en médina :

• Optimise l’utilisation de l’espace urbain déjà bâti

• Contribue à la résilience patrimoniale et à l’attractivité du centre ancien

• Limite l’étalement urbain et préserve les espaces naturels environnants

• Garantie l'investissement immobilier au vue des contraintes foncières et de la rareté des biens dans le temps

  
  

5. Attirer une nouvelle clientèle américaine et asiatique dans la médina de Fès

Pour suivre l'exemple de Marrakech, Fès peut compter sur la stratégie du Royaume qui se veut attractif auprès des touristes nord‑américains ou asiatiques, adepte de visites authentiques et culturelles. Pour en profiter la ville de Fès doit :

• Valoriser ses itinéraires culturels (médersa, souks, fondouks, musées)

• Développer des packages thématiques (gastronomie, artisanat, séjours bien‑être)

• Communiquer sur son patrimoine immatériel (fêtes religieuses, musique andalouse)

• Encourager la mise aux normes des riads et maisons d’hôtes pour répondre aux standards internationaux

  
  

Conclusion

Grâce à une politique d’investissement ambitieuse et intégrée (architecture, urbanisme, préservation patrimoniale et développement socio‑économique), la médina de Fès dispose d’un potentiel considérable pour renforcer son attractivité. En s’inspirant de la réussite de Marrakech, tout en conservant son identité unique, Fès peut séduire de nouveaux marchés touristiques et offrir aux investisseurs des opportunités de diversification attractives, notamment via la location courte durée dans un contexte de foncier limité.

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Crash du jet d'Air Ocean : Focus sur l'essor de l'aviation privée au Maroc

Circonstance sur le crash du jet d'Air Ocean au Maroc

Le 11 avril 2025, a eu lieu le crash d'un jet d’Air Ocean Maroc (Hawker 800XPi ), l'avion a effectué une sortie de piste à l’atterrissage à Fès–Saïss : l’appareil a heurté la clôture périphérique après ne pas avoir pu s’arrêter complètement. Les deux pilotes et l’hôtesse, seuls à bord, ont été transportés à l’hôpital pour bilan et sont depuis rentrés chez eux, sains et saufs. Aucun passager n’était présent et aucune défaillance mécanique n’a été constatée à ce stade ; l’enquête se poursuit avec le BEA et les autorités locales, tandis que la compagnie dément tout “crash” Aviation International NewsSNRT News.

1. Un marché en pleine expansion

Le Maroc concentre près de 50 % de la flotte de jets d’affaires en Afrique du Nord, avec 27 appareils (midsize et super-midsize) dont un parc dominé par Textron/Cessna (45 %) HESPRESS English - Morocco News. Chaque année, plus de 10 000 mouvements de jets privés sont enregistrés dans le royaume, positionnant les aéroports marocains parmi les plus fréquentés de la région pour l’aviation d’affaires Times Aerospace.

2. Des infrastructures attractives

• FBO et handling : Marrakech Menara dispose d’un FBO Jetex, deuxième plus grand du réseau mondial Swissport, facilitant l’accueil et la maintenance.

• ONDA prévoit 31 millions de passagers en 2024 (+14 % vs 2023) et prépare un doublement de la capacité aéroportuaire d’ici 2035 pour accueillir le Mondial 2030 Times Aerospace.

• Casablanca Mohammed V, plate‑forme majeure, bénéficie d’un vaste plan d’extension (USD 4,2 milliards) pour renforcer son rôle de hub entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.

  
  

3. Un moteur économique

Le transport aérien au Maroc génère directement 38 000 emplois et 1,1 Md USD de valeur ajoutée, tandis que l’effet indirect et touristique porte la contribution totale à 11,2 Mds USD (7,9 % du PIB) et 856 000 emplois IATA.

4. Perspectives et attractivité

Le Middle‑East & Africa Business Jet Market est estimé à 1,42 Md USD en 2025, avec un CAGR (Compound Annual Growth Rate) de 8,5 % vers 2030, soulignant un appétit croissant pour la mobilité privée dans la région Mordor Intelligence. Cette dynamique reflète :

• Une clientèle UHNWI (Ultra‑High‑Net‑Worth Individuals) cherchant flexibilité et exclusivité.

• La volonté du Maroc de se positionner comme hub intercontinental via des liaisons directes et des standards de service élevés.

  
  

Conclusion

L'incident du Hawker 800 ne remet pas en cause l’essor du secteur : il illustre plutôt la maturité des infrastructures et procédures locales pour gérer avec réactivité la sécurité. L’aviation privée reste un indicateur clé de l’attractivité économique et touristique du Maroc, tant pour les opérateurs internationaux que pour les investisseurs souhaitant associer luxe, rapidité et rayonnement patrimonial.

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Sacre des Lionceaux de l’Atlas : le football marocain formation d'excellence ?

Le samedi 19 avril 2025 au stade Bachir de Mohammedia, l’équipe U17 du Maroc s’est illustrée en remportant pour la première fois la Coupe d’Afrique des nations de sa catégorie, aux dépens du Mali aux tirs au but (0‑0, 4‑2 TAB). Ce succès s’inscrit dans une dynamique exceptionnelle, sept mois après que les U20 et les U23 avaient déjà conquis leur titre continental, et fait du Maroc l’unique nation africaine à détenir tous les trophées AFCON, du U17 au senior Arab News.

Une excellence de la formation du football marocain confirmée

• Parcours sénior historique : en décembre 2022, l’équipe première a atteint – pour la première fois – les demi‑finales de la Coupe du Monde, éliminant le Portugal en quarts (1‑0) et faisant vibrer tout un continent avant de s’incliner en demi‑finale.

• Palmarès complet : en marge du titre U17, le Maroc a déjà triomphé en U20, en U23 et possède une victoire en AFCON senior (1976), attestant de la qualité de sa filière de formation.

  
  

Un calendrier sportif d’ampleur

• AFCON 2025 (senior) : le royaume accueillera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 la 35ᵉ édition de la CAN, répartie sur neuf stades dans six villes, avec un coup d’envoi marqué par le Maroc‑Comores au Complexe Prince Moulay Abdellah à Rabat.

• Mondial U17 2025 : les demi‑finalistes de la CAN U17 se qualifieront pour la Coupe du Monde U17 au Qatar, une passerelle majeure vers la scène mondiale.

  
  

La formation, cœur du projet royal

• Académie Mohammed VI : inaugurée en 2009 à Salé, cette structure de 30 ha accueille 480 jeunes de 13 à 18 ans, en les associant études et entraînement intensif, sur un modèle inspiré des meilleurs centres européens.

• Fonds national de formation : lancé fin 2024 par la FRMF et l’OCP, ce fonds public‑privé traduit la volonté du roi Mohammed VI de financer massivement le développement des talents et le perfectionnement des entraîneurs HESPRESS English - Morocco News.

• Complexe de Maâmora : construit en cinq ans conjointement par la Fédération et la Cour royale pour 65 M USD, il dispose de neuf terrains, d’un centre médical et de logements pour les jeunes espoirs.

  
  

Retombées économiques et attrait international

• Tourisme en plein essor : le Maroc a accueilli 17,4 millions de visiteurs en 2024, soit +20 % sur un an, faisant du pays la première destination d’Afrique, et générant près de 7 % du PIB (104 Mrd MAD de recettes).

• Infrastructure et transport : la coentreprise ONDA‑RAM a engagé une extension de 4,2 Md USD pour tripler la capacité aéroportuaire d’ici 2030, doublant le trafic de Casablanca et développant de nouvelles liaisons vers l’Asie et l’Amérique Reuters.

• Partenariats sportifs majeurs : Royal Air Maroc a été désignée « Official Global Partner » de la prochaine CAN 2025 et des compétitions CAF jeunesse, valorisant la marque « Maroc » comme hub continental Confédération Africaine de Football.

  
  

Football et stratégie de rayonnement

Le succès U17, salué sur les réseaux et dans la presse africaine, est plus qu’un titre : c’est un argument puissant pour promouvoir le “Made in Morocco” auprès des investisseurs, des sponsors et d’une clientèle sensible à l’authenticité culturelle et à l’accueil. La montée en puissance des sélections de jeunes témoigne qu’à long terme, le royaume consolide une compétitivité sportive qui s’accompagne d’un fort impact socio‑économique : création d’emplois, dynamisation des filières hôtelière et aéronautique, valorisation de l’image nationale.

En somme, les “Lionceaux de l’Atlas” ont montré que les terrains de football de Mohammedia et Salé sont désormais les fers de lance d’une ambition royale : faire du Maroc une superpuissance footballistique qui attire talents, touristes et capitaux, tout en construisant, brique après brique, les fondations durable de la formation d'excellence du football marocain.